Titre de l'étude : Les troubles musculo-squelettiques interfèrent avec l’utilisation de la technologie chez les personnes vivant avec un diabète de type 1
L’analyse a été effectuée sur les données de 1832 participants adultes de la cohorte SFDT1, étude prospective incluant les personnes vivant avec un DT1 en France (2). Nous avons analysé les déterminants des fractures de fatigue, des pathologies non traumatiques -compressives ou rétractiles- des membres supérieurs (PNTMS) et des syndromes canalaires (SC) des membres supérieurs ou inférieurs.
Résultats : Les résultats sont exprimés en médiane (IQR) ou pourcentage. Age des participants: 38 (22) ans, durée du DT1: 22 (19) ans, IMC: 24,9 (5,9) kg/m2, HbA1c: 7,5 (1,4) %, TIR: 59,7 (23) %, TBR : 3 (6) %, femmes: 47,2%, tabagisme actif: 22,3%, rétinopathie: 36,4%. Un tiers rapportait l’existence d’au moins un TMS (8% fractures, 24% PNTMS, 15% SC). Les participants avec TMS étaient plus âgés (47 (21) vs 34 (19) ans) avec une plus longue durée de DT1 (30 (18) vs 19 (16) ans), étaient plus souvent des femmes (53,5% vs 44%) et avaient plus souvent une rétinopathie (48% vs 30%) ou une neuropathie (47% vs 25%). L’OR ajusté pour le tabac était 1,5 [1,14-1,97]. Les participants avec TMS utilisaient plus souvent une boucle fermée (OR 1,47 [1,02-2,11]).
Conclusion : Les TMS sont fréquents chez les personnes vivant avec un DT1, sont associés à des facteurs de risque et à des complications majeures du diabète ainsi qu’à l’utilisation de systèmes automatisés d’insuline, l’utilisation de ces systèmes réduisant les manipulations de matériel. La prise en compte de ces TMS dans le choix de la technologie paraît essentielle.
